Chronique du 6 février 2005 (4)

Mais arrêtez ! Stop ! Assez d’images ! Loin de nous cette trombine affectée de la présentatrice endimanchée du journal de France 2 portant sous son rimmel la souffrance papale ! Mais qu’on en finisse nom de Dieu ! Diable ! Il n’y a pas de fumée sans feu ! Le pape est mort-vivant oui ou non ? On va bientôt l’empailler ! Le pape dirige encore l’église ? C’est qu’il n’y a plus grand chose à diriger. Ou qu’il y a de grands manipulateurs au Vatican.

Scène tragique de ce tronc à la tronche moribonde coiffée de sa calotte blanche à la fenêtre d’un hosto sans hostie ! Comédie au pied de la tombe à se faire retourner Dieu dans sa mort mille fois recommencée ! Comédie humaine au demeurant – pour ceux qui restent – portée par une chaîne publique au bord de l’indécence…

Mais quelle est cette église qui se joue de la supercherie d’un paradis perdu pour gérer ses ambitions ?

Tabernacle ! (eh oui je sacre en québécois) J’ai zappé illico. Pire encore, j’ai éteint la téloche ; et je me suis mis à écrire. Ma foi, ô lecteur, en pensant à toi, ça m’a ressuscité… J’ai cru que j’allais me péter une soupape.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
6 février 2005