Chronique du 7 février 2005 (4)

Un gouvernement n’a-t-il pas pour objectif prioritaire de garantir la sécurité de ses ouailles ?

Le principe d’une défense nationale trouve ainsi sa justification.

Mais que fait notre armée en Afrique ?

Assurer la sécurité n’a-t-il pas pour corollaire de garantir la paix. Mais préserver celle-ci chez soi n’a-t-il pas pour corollaire de la garantir chez le voisin. Et comme la notion de voisinage revêt aujourd’hui une dimension planétaire, la paix ne devrait-elle pas être l’ambition première de nos gouvernants ?

Mais comment fermer les yeux sur l’hypocrisie de la vente d’armes quand on sait que la France est le troisième exportateur mondial d’armements ? « Les exportations françaises ont atteint 4,42 milliards d’euros en 2002 et 4,3 milliards d’euros en 2003. Sur le
marché mondial, la France représente 12 % des prises de commande, et sa moyenne annuelle pour la période 1994-2003 se situe aux environs de 5 milliards d’euros » de rapporter Le Monde dans son édition du 3 février 2005. Pas besoin de te dire que toutes ces armes ne servent pas seulement à faire comme si.

Qu’il est beau de se présenter sapée de dignité sur le petit écran quand on est ministre de la Défense ! Mais qu’un médecin urgentiste paraît bien fragile sur le terrain des grandes folies meurtrières sponsorisées !

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
7 février 2005