Chronique du 15 mars 2005

Je m’adresse ainsi à toi, ô lecteur, pour marquer la solennité d’une journée qui ne devra pas finir dans les oubliettes de l’Histoire. Tiens j’y mets même une majuscule, c’est te dire. Aujourd’hui, le 15 mars 2005 aura été jour de consensus entre toutes les forces politiques de l’Archipel pour le projet, déposé par notre député, de modification du statut de la Collectivité de Saint-Pierre et Miquelon.

Ah ! Pour faire fort, ils auront fait fort nos politiques, hommes, femmes, pères et maires, conseillers généraux et particuliers ! La Bretagne, le Pays basque, la Corse, tous battus. Ici, à quelques encablures de l’anglophonie, c’est l’Union, Jacques, je te dis. (un petit message à notre Président national qui n’aura pas réussi à en faire autant avec Sarko) Tous auront été de bonne composition sur la portée de la nouvelle mise en musique de nos soupirs. (j’en profite pour y ajouter un zeste de poésie, bordel de merde)

A nous couper le sifflet.

Et, cerise sur le gâteau – car il finira bien par venir le temps des cerises -, le peuple sera consulté. Pas par un simple To be or not to be, mais avec toute une liste de questions auxquelles on pourra répondre par Oui ou Non. Du coup j’anticipe et je t’en pose une : c’est-y pas beau ?

Et chacun – tous bords confondus – de se mettre sans doute à rêver qu’il en sera récompensé au marc le franc.

La vie est belle.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 mars 2005