Chronique du 19 avril 2005

Allez, n’en doutons pas, nos politiques savent mener leur barque. Mais celle du bateau « France », c’est moins sûr. À voir les cafouillages à la timonerie, ça ne peut que nous laisser perplexes. Peut-être bien qu’il faudrait qu’on soit aussi courageux que l’équipage du Bounty…

Chirac ne changera rien au lendemain du référendum sur la Constitution, nous a assené le président. Ça changera au lendemain du référendum, nous a précisé illico Dominique de Villepin, le ministre de l’intérieur et le pote à Jack. Pour quel jackpot ? Non, le président n’a pas pu laisser entendre ça à « Galouzeau de Villepin » (Dominique Galouzeau de Villepin, pour les intimes), de souligner Nicolas Sarkozy. Et Galouzeau et Raffarin de se rentrer dans le lard (devine qui aura donné le premier coup). Et le premier ministre de nous annoncer que tout va rentrer dans l’ordre. Eh ! Les mecs, pourriez pas vous calmer ? Les cloisons du Matignon (petit nom du France) ont beau être étanches, la coque de noix gouvernementale risque de finir sur les récifs. Tant pis si la « matelotaille » (on en fait partie) y laisse sa peau. Bah ! C’est vrai qu’il n’y a pas de mouron à se faire pour nos grands officiers auto-galonnés.

Quelle piètre image ! La crédibilité de nos porte-étendards n’est-elle pas sérieusement écornée dans l’espace européen quel que soit le résultat de la consultation électorale du 29 mai 2005 ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
19 avril 2005