Chronique du 20 avril 2005

Il faut qu’on statue sur le statut ! Pas question que le statut reste à la même place ! Le débat sur le statut de saint-Pierre et Miquelon orchestré par RFO à partir de l’aéroport Pointe Blanche aura-t-il eu pour valeur symbolique le décollage nécessaire de la Collectivité ? N’a-t-on pas tout simplement assisté au souci de préserver des prérogatives saucissonnées pour une bonne répartition de chaises sans réelle portée mais si appréciée de la grande cacophonie politique ?

Car la solution ne passerait-elle pas par une réforme courageuse mettant en place une assemblée unique dotée de réelles possibilités d’action ?

L’éclatement des responsabilités – prétexte à botter souvent en touche – ne participe-t-il pas de la paralysie actuelle ? Dans la relation ultramarine avec un Gouvernement central omnipotent quelles négociations peuvent-elles être réellement menées avec quelque espoir de déboucher sur des mises en œuvre sérieuses dans la durée ?

Pourquoi ne pas imaginer une limitation du nombre de mandats pour éviter le carriérisme politique si préjudiciable au dynamisme ?

Combien de téléspectateurs auront zappé avant de se dire « à quoi bon ? »?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
20 avril 2005