Chronique du 4 avril 2005

Marquons une pause, le temps de montrer que nous ne sommes pas pris par… le temps précisément. Le temps linéaire en tout cas, celui qui te donne l’impression de courir à couilles rabattues après les faits qui te dépassent et que tu rencontres au hasard du quotidien, par le vécu, par la télé ou la lecture, par le bouche à oreille et le qu’en a-t-on dit.

Voilà six ans que ce site existe.

Comme il est précisé en page d’accueil : « Mathurin.com est un magazine uniquement disponible en ligne. Il traite principalement de l’actualité de l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon ». De l’actualité des îles, par conséquent, mais pas de tout ce qui se passe – qui peut en avoir la maîtrise du suivi ? -; pas uniquement de l’archipel, ni même de l’actualité d’ailleurs.

Pour une part essentielle, mathurin.com est un lieu de chroniques écrites par un auteur, avec son regard teinté d’humour ou empreint d’interrogations sérieuses ; une aventure d’écriture aussi. Bref, mathurin.com n’est pas un… forum.

Mais parce que la vie ne peut que s’enrichir d’échanges de réflexions, de sensibilités, d’analyses, chaque article peut donner à une réaction. Je pourrais me contenter de la lecture donnant lieu à l’indifférence, la discussion sur d’autres lieux, voire même dans une salle de bains en se brossant les guichettes. Qu’importe…

Je me suis rendu compte de confusions chez quelques-uns, rares il est vrai. D’où une décision toute simple : désormais ne seront mises en ligne que des réactions qui auront donné lieu à une lecture préalable, dans le souci de la diversité, du respect des opinions, des réflexions constructives, mais aussi celui d’écarter les réactions tripales, la catharsis épidermique des frustrations qui peuvent trouver d’autres points d’expression. Une autre solution aurait pu être une inscription avec identification préalable ; elle a été écartée pour favoriser la souplesse des participations.

Un site de lecture donc, parmi tant d’autres possibles, de distraction, de réflexion, sans obligation, pour celui qui vient, revient, ne revient pas, va où bon lui semble.

Dans le souci de la tolérance, du respect de l’autre et de la vie.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
3 avril 2005