Chacun aura pu remarquer que Le Vent de la Liberté, mensuel du mouvement Archipel Demain, s’est inscrit dans la course aux cantonales de 2006 dans son édition demars 2005. Chef de file posant des dossiers soigneusement et méticuleusement rangés, sourire engageant de la tête de liste, autrement dit, une mise en exergue du sérieux propre à attirer les futurs votants.
J’aurai toutefois reluqué, ô lecteur, sur la rangée supérieure de la bibliothèque en arrière-plan, une bonne douzaine de boîtes d’archives consacrées à la pêche – activité qui, tu le sais, a peut-être plus un pied dans le passé que dans l’avenir. En dessous, d’autres boîtes dont une – une seule, la pauvre – consacrée au tourisme, champ dont on nous rabat les oreilles comme étant celui de notre développement tant attendu.
A remarquer que c’est la seule à être entrouverte. Dossier récemment sorti ? Rapidement replacé dans son carton ? Pas question, me diras-tu, de mettre nos espoirs en boîte.
Le secteur du tourisme ne continue-t-il pas d’alimenter la chronique avec la démission du vice-président du SLA (Service Loisirs Accueil), sénateur de surcroît et maire de son état (je n’ai pas dit Etat) ? Plus de président, plus de vice-président, plus de trésorier, pas de directeur. Ça n’empêche pas de continuer de travailler, de souligner malgré tout un membre du personnel. De là à se dire qu’un conseil d’administration compte pour du beurre… Mais d’où viendront les financements qui permettront à la structure de fonctionner ? Pour quels objectifs ? Le CRT fera-t-il écran ? (plaisanterie très cathodique, tu en conviendras – mais pas de quoi en faire un tube)
Pourquoi dans l’immédiat ne pas diversifier les activités de cet été, avec, en guise de nouveauté une compétition de pédalo dans le yaourt ?
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
5 avril 2005