Chronique du 30 mai 2005

Pour un non, c’est NON, nom de Non ! Il ne me restera plus qu’à regarder planer les cacaouis pour rêver un peu aux contrées lointaines de l’Eldorado perdu. As-tu entendu le glas du oui en ce dimanche ensoleillé, ô lecteur ? Non ? Ah ! Oui… Je n’en espérais pas moins de toi. Tu vois dans quel bouiboui télévisé la France de pendant J.C. s’est trouvée plongée en ce joli mois de mai ?

Mais Chirac a l’ouïe dure. Et c’est peut-être bien pour ça que les feuilles mortes ont été ramassées à la pelle alors que se pointent tout juste les premiers bourgeons . Car c’est lui le zigue, oui, oui, tout le monde l’a bien entendu, sauf lui qui fait toujours la sourde oreille. Viendra-t-il se réfugier à Saint-Pierre et Miquelon, là où le Oui l’a emporté à 63% ? Notre Archipel sera-t-il demain Le partenaire écouté de l’Europe ?

Ah ! Ces Français qui se lamentent pour un Oui, pour un Non ! risque de soupirer un premier ministre sénatorialisé, imbu, imbuvable. Saura-t-on dire Oui demain ? soupirera « l’électeur inconnu ». Tout dépendra du nom, non ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
29 mai 2005