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Chronique du 13 juillet 2005

Il nous arrive de Douardenez ; le Morgatois, tel est son nom, ancien thonier du Finistère reconverti à la plaisance. Et le voilà aux abords de l’école de voile, superbe dans sa structure en bois et ses couleurs. Le brouillard s’est installé depuis quelques jours sur nos îles. Je ne sais pourquoi, mais je me dis que cette visite apporte sa touche essentielle de poésie et d’harmonie, dans le sillage de tous les bateaux qui l’ont précédée.

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Saint-Pierre, port d’accueil de la plaisance ? Tiens, j’ai remarqué qu’une pancarte du genre « Bienvenue à Saint-Pierre » gravée dans un bois chaleureux manque certainement à l’appel. Et puis la place… Chaque fois qu’un bateau arrive, il faut que les voiliers se tassent, s’entassent pour ainsi dire. N’y aurait-il pas là matière à développement, à un véritable engagement économique ? Depuis quelques semaines ces bateaux qui se succèdent contribuent à l’animation, à la vie, au tourisme. Sans doute faudrait-il des signes forts pour que les visiteurs ne découvrent pas à la dernière minute que les deux cents places inscrites dans les indications nautiques sont déjà toutes prises par les résidents, sans d’ailleurs que ces derniers trouvent toujours la réponse à leurs besoins.

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Quelle est cette cale de halage privée d’activité ? Pourquoi la laisse-t-on ainsi à l’abandon ? Il faut investir pour la rendre à nouveau opérationnelle ? Tiens donc ! Et l’on trouverait cela saugrenu ? Parler de la vocation maritime de l’Archipel, c’est bien ; enclencher une nouvelle dynamique, ce serait tellement mieux. « Je pense que si l’on veut donner les moyens d’entreprendre un développement économique pérenne, c’est aujourd’hui qu’il faut remettre en fonctionnement l’un des moteurs d’une partie de l’activité locale », de rappeler encore tout récemment aux autorités le président de la FEA BTP SPM. Car il y a effectivement une véritable synergie à mettre en œuvre, tous les secteurs de l’activité économique pouvant alors en bénéficier des retombées positives. N’y a-t-il pas urgence ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
13 juillet 2005