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Chronique du 14 juillet 2005

Au moment où je t’écris cher lecteur – tu vois que je pense encore à toi au plus fort des agapes – le 14 juillet surfe sur la sérénité d’un jour qui se sera débarrassé de sa gangue brumeuse comme par enchantement druidique, c’est te dire.

J’ai eu peur ce matin, je te l’avoue en assistant au débarquement – pacifique – de touristes shakespeariens venus chercher le grand frisson au souvenir de la chute de la Bastille (un méli-mélo historico-festif, j’en conviens). On ne voyait pas à une brasse.

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Et puis le soleil a frayé son sentier (expression adaptée à l’environnement local) dans les volutes brumeuses. Madame le Maire, aux côtés du Préfet, a donné le coup d’envoi, a offert le coup de l’étrier, les chevaux quant à eux continuant de paître dans leurs pâturages.

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Les ballons se sont envolés pour dire notre fierté nationale

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; et l’accordéon de Bernard Lafargue a donné le LA de L’Alégresse. Soudain, il a fait beau et… chaud !

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Et puis il y a eu ce moment d’émotion avec deux minutes de silence en mémoire de nos frères anglais victimes du terrorisme – un instant d’intense émotion pour qui se rappelait les aléas de l’Histoire sur nos rochers pétris des souffrances nourries des incompréhensions franco-anglaises.

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Et la bonne humeur, suite à ce moment exceptionnel, a repris ses quartiers de noblesse sur nos îles républicaines. Un must sur l’océan de l’épopée humaine.

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Je te laisse, donc, cher lecteur, avide de goûter le prochain verre de l’amitié au carrefour des grandes retrouvances. (ce mot, certes n’existe pas, mais pourquoi ne pas laisser libre cours à son enthousiasme débridé ?)

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
14 juillet 2005