Chronique du 9 juillet 2005 (2)

Alors que l’on n’en a pas vu (façon de parler) l’ombre d’une molécule, il y a de l’eau dans le gaz entre le Maire de Saint-Pierre et le président du Conseil général. Mais on le savait déjà. Car le P.C.G. a « jeté le gant » comme il l’a dit, (sauf que jeter le gant a pour sens originel de relever un défi) à propos du stade de football qui était nécessaire pour que la mairie puisse récupérer le stade Léonce Claireaux afin d’y implanter la nouvelle école primaire à la place de l’ancienne qui aurait ainsi pu retrouver le sens de son ancienne appellation « Place du Feu rouge » avec un phare à la clef (sans gardien). Bref une vaste translation « toutazimutale » qui sera soldée par un grand « zut », faute de mieux.

Pas de gaz, pas de gazon ! Car où trouver les fonds nécessaires depuis que toutes les tentatives de diversification sont restées off-shore ? Paradoxalement, chacun est renvoyé dans ses buts, l’un ayant coupé au passage l’herbe sous les pieds à l’autre, le public étant chargé de compter le point, une attitude qui aura malheureusement trop souvent fait école localement.

« Comment monter au filet quand on n’a plus de but ? » Ou, pendant possible de cette interrogation : « Comment travailler sans filet quand on a un but » ?

Là n’est-il pas le fondement d’une question existentielle ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
9 juillet 2005