Chronique du 2 août 2005

Manifestation inhabituelle à Saint-Pierre en ce 2 août 2005 devant la Caisse de Prévoyance sociale ; 200 personnes environ se sont déplacées pour apporter leur soutien à monsieur Daniel Portais, qui las d’attendre des soins depuis mai dernier suite à un accident de travail avait décidé le 1er août de faire la grève de la faim. Sa revendication, avoir la possibilité de partir en métropole se faire soigner.

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Une situation ubuesque si l’on met en regard le problème initial et le déploiement des forces de l’ordre, révélatrice d’un malaise qui ne fait que s’accroître. D’ailleurs monsieur Max Olaïzola, interrogé sur le plateau du Vingt heures pour commenter l’augmentation de la cotisation pour les adhérents à la Mutuelle SPM mettait davantage encore le doigt sur la plaie : prix exorbitant de la journée d’hospitalisation à l’hôpital Georges Dunan – plus de 1500 euros/jour -, silence des pouvoirs publics, langue de bois, inexistence du Conseil général, vacuité du pouvoir… L’Archipel aura soudain plongé au cœur de l’été dans le tourbillon des grandes incertitudes.

L’heure d’un sursaut salutaire n’est-elle pas venue ? Telle était la question qui s’imposait au terme de cette journée folle.

Dans l’immédiat, monsieur Portais devait obtenir satisfaction et mettre un terme à sa grève de la faim. Un événement ponctuel donc, mais révélateur d’une complexité plus grande, annonciateur sans doute d’autres épisodes douloureux dans le domaine de la santé à Saint-Pierre et Miquelon.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
2 août 2005