Chronique du 22 août 2005

Maria Sharapova, et la beauté monte au filet. T’as pas suivi l’actu du tennis ? Je vais donc te laisser à tes pérégrinations oculaires, ô lecteur, ô lectrice. Je retiendrai seulement l’info que pour en arriver là, en-dehors d’une plastique que si l’évolution darwinienne permettait de la généraliser, ça donnerait envie de revenir sur terre dans quelques centaines d’années, elle aura trimé dur pour réagir face à l’adversité. A tel point qu’on se demande si ça fait russe ou américain des réussites individuelles comme celle-là.

Faute de photo que je te laisse le soin de glaner où bon te semble, je te livre cette phrase relevée dans un article AFP : « Quand on vient de nulle part et qu’on n’a rien, on a soif de tout et on a très envie de réussir, avance aujourd’hui Sharapova pour expliquer son succès ».

Imagine alors ce que peut donner l’inverse quand on vient de quelque part – de Saint-Pierre et Miquelon par exemple – et qu’on a tout… Ça fait pas réfléchir une phrase pareille ? Ça donne pas envie de monter au filet avec peau de balle ? Ouais mais faut tout de même pas se chiquer la raquette, me diras-tu ; je te l’accorde, pour le plaisir d’employer une expression locale pour un temps oubliée. Etre ou n’être pas de quelque part… N’est-on pas pris de court ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
22 août 2005