Chronique du 10 septembre 2005

Ne nous voilons pas la face ; en ces temps troublés, l’Archipel a besoin de retrouver confiance en lui-même. Ce sursaut passe par la crédibilité de ceux qui demain (dès 2006) nous représenteront et qui corrigeront l’image désastreuse de la politique menée ces dernières décennies : querelles d’arrivismes ou d’égoïsmes exacerbés ? plans de carrières poussant l’intérêt général dans les penderies d’un piètre spectacle ? Comment dresser une liste exhaustive ? Il suffit d’écouter, le pessimisme est de mise.

Tiens, Jacquot (notre croquant) sera bel et bien remplacé un jour. Il en ira de même sur notre Archipel ; il est temps de renverser les vapeurs du retour d’âge d’une collectivité en voie de vieillissement prématuré. Croire en des porteurs d’actions au bénéfice du plus grand nombre, à commencer par les plus défavorisés, voilà l’ouverture. Mais plus question de pleurnicher au nom de nos engagements passés, toujours aussi louables ; il faut redresser la tête aujourd’hui et porter des valeurs renouvelées. L’Archipel a du potentiel ; on se le répète dans les chaumières, on ne le met pas en pratique.

Dans les mois qui viennent il faut qu’on se bouscule pour que demain nos couleurs aient un sens, quels que soient les aléas des grisailles qui font aussi partie du patrimoine. Un ministre est annoncé ; il n’est pas le messie.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
10 août 2005