Chronique du 17 septembre 2005

Allez, soyons bon prince, camarade. Ce ministre Baroin aura donné l’image d’un homme accessible. Sans doute aura-t-il pu mesurer l’amplitude du désarroi exprimé et de l’espoir concomitant. Car, malgré les difficultés, il aura aussi rencontré des gens entreprenants, qui relèvent le gant et se coltinent aux dures réalités de la diversification. L’insularité forge aussi des tempéraments solides et la fierté de s’affirmer est toujours hissée en faut du mât.

A Miquelon comme à Saint-Pierre, le soutien de l’Etat est indispensable, dans le cadre de projets bien pensés et bien articulés. Des enjeux fondamentaux sont sous-jacents, à l’instar du dossier du plateau continental, comme le soulignait à juste titre le député Gérard Grignon.

Mais il faut sortir du poids technocratique qui vient trop souvent étouffer les volontés. Comment ne pas être inquiet quand on se penche sur les arcanes administratifs ? Reste que l’histoire avance grâce aux coups de boutoir des gens courageux.

L’Archipel a besoin de retrouver un souffle identitaire collectif et des représentants à même de redonner confiance. Après tout, il suffit sans doute d’y croire encore.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 septembre 2005