Chronique du 27 septembre 2005

Prenons-en notre parti ; sur le plateau du Vingt heures de RFO du 26 septembre 2005, le mouvement Archipel Demain est devenu un « parti » – pour rester, bien évidemment. Attendons-nous à ce que le « groupe » Cap sur l’Avenir devienne un « mouvement » et que le Conseil général actuel soit particulier, suite à l’arrêt juridique concernant une affaire de marché public.

Le président nouvellement élu d’Archipel demain aura pris publiquement le parti de dénoncer la « loi du talion » qui aura trop souvent prévalu dans la politique locale. Tu me donnes un coup et je t’en donne deux. A retenir. Car, quels que soient les bords, les règlements de comptes auront trop souvent prévalu sur ceux de nos problèmes. Combien auront payé cher leurs engagements, surtout si un jour ils se sont trouvés du côté des perdants ! Car s’il est une loi du silence à bousculer, c’est bien celle-là. Comment s’étonner alors que tant de gens – jeunes ou pas – redoutent à s’engager. S’exposer aux attaques inéluctables des campagnes lourdes à porter, payer la note de l’engagement public sur l’autel des coups fourrés post-électoraux, voilà qui peut faire réfléchir. Car sur un Archipel aussi petit, impossible de retrouver facilement la voie de l’anonymat.

Là réside un défi majeur si l’on veut effectivement croire au réinvestissement des Saint-Pierrais et des Miquelonnais dans les affaires – nobles celles-là – locales.

Les programmes ne sont alors paradoxalement que secondaires sur le chemin des valeurs à reconstruire, à moins qu’ils ne les intègrent.

Tu ne descendras pas en flèche ton voisin.

A imprimer sur du papier bible.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
26 septembre 2005