Chronique du 11 octobre 2005

La cote de Villepin baisse en cette mi-octobre 2005 et pourtant nous n’y sommes pour rien. Que dire bon sang contre celui qui nous a envoyé récemment un beau ministre très droit du sol ? Rien ne semble avoir changé entre l’avant et l’après ; comme d’habitude nous avons eu la tête dans le guidon des illusions.

Ô dites-moi, quelle est la différence entre ces moments d’angoisse fortement exprimée et ceux du ronronnement ordinaire d’un quotidien, soustractions faites, toujours identique ? Y a-t-il plus ou moins de perspectives ? Où sont les projets galvanisateurs ? (vite un mot nouveau, ce sera au moins ça de pris) Ne peut-on s’interroger dans ce contexte sur des départs qui touchent même des engagés politiques qui se disaient prêts à relever le gant ?

Pendant que l’on gamberge sur le « mal-être » des jeunes, les adultes font leur marché de dupes, dénoncé au gré du vent ou de l’inspiration du moment, comme le « marché des Graves », attaqué par l’opposition, à grands renforts de publicité, cassé par jugement du 5 octobre 2005… dans le silence assourdissant de l’accoutumance.

Bref, l’histoire en marche de quelques îles « aux portes de l’espoir », comme chantait Jacques Brel.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 octobre 2005