Chronique du 19 novembre 2005

Je te le dis, me voici encore tout étourdi du bateau.

Enfin une solution dans le secteur de la desserte maritime, du moins jusqu’à la fin de l’année, voire début 2006 ! L’Etat a contribué à un accord avec la Banque des Îles, ce vendredi d’un jour de novembre, pour qu’une somme de 300 000 euros puisse permettre à Alliance SA de reprendre la liaison avec Halifax, jusqu’à la fin de l’année, voire début janvier.

Ne boudons pas notre plaisir ; la notion même de « blocus » hantait les esprits. Pour un peu nous nous serions découverts insulaires, tu te rends compte ? Allons enfants, le jour de joie est arrivé.

Saluons par conséquent le travail qui aura permis de débloquer la situation sur le court terme. Plaçons nos espoirs dans le sens des responsabilités des uns et des autres pour que l’on puisse ensuite s’inscrire dans la durée.

Sans doute faudra-t-il tirer les leçons des impasses. L’on se contente trop souvent de la mise en exergue de projets de développement qui vont rarement au-delà des effets d’annonce. Pendant ce temps, la réalité économique nous rappelle à des prises de conscience de l’immédiat et les crises deviennent inéluctables. Comment faire par exemple pour que les volumes transportés repartent à la hausse ?

Une crise comme celle que nous venons de traverser produira sans doute dans les semaines qui viennent son lot d’effets négatifs en ayant accentué la fragilité de plusieurs secteurs déjà fortement malmenés. D’où la crainte que l’année 2006 nous renvoie une nouvelle fois dans le mur.

Sans doute faudra-il, pour mener la barque, un équipage courageux.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
19 novembre 2005