Chronique du 20 novembre 2005

Piètre réponse de Douste-Blazy à la demande du député Gérard Grignon de militer haut et fort pour les droits sur le plateau continental pour l’Archipel de Saint-Pierre et Miquelon, dans le cadre de nouvelles négociations avec le Canada voisin liées à une vision nouvelle au-delà des 200 milles. De la frilosité insupportable dans le souci de ne pas froisser, une pusillanimité dont on a pu mesurer dans un passé encore tout chaud les conséquences funestes, une attitude pleutre désastreuse qu’il s’agit de dénoncer. Avec des gouvernants pareils on comprend que la France ait pu parfois faire triste figure. Mais n’est pas de Gaulle qui veut, même au sein de l’UMP.

Quand on brandit comme succès un renoncement à la force de l’Histoire comme les accords de 1972, ou, un comble, le jugement du tribunal international de 1992 rien de surprenant à constater que décidément les porte-drapeaux du repli sur soi se félicitent de leurs reculades.

Et mon député qui ose dire « Mais vous n’y pensez pas ! » à ceux qui ne pensent pas grand chose ! Avec l’idée, peut-être, de les faire réfléchir, une fois de plus, à l’erreur historique des « arpents de neige ». De quoi se faire mal voir au risque de ne pas se faire entendre.

Tant il est récurrent qu’on puisse se dire qu’être né sous le signe de l’Hexagone n’est vraiment pas une sinécure…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
19 novembre 2005