Chronique du 11 décembre 2005 (2)

Image cathodique fugitive ce 10 décembre 2005 mais l’important ne réside-t-il pas parfois dans l’évanescence ?

Le téléspectateur du Vingt heures aura eu l’occasion de voir le député jouant au volley-ball. Une façon comme une autre de monter au filet en quelque sorte.

Facile d’imaginer le président du Conseil général démissionnaire en train de jouer aux boules.

N’a-t-on pas vu le préfet ramer pendant le Téléthon ? « C’est l’aviron qui nous mène, mène, mène… » Hé ! Je te signale que la chanson se poursuit par « qui nous mène en haut ». Pourquoi ne pas se dire d’ailleurs que nos îles sont de bien jolies demoiselles ? Ne s’appelaient-elles pas autrefois « Onze mille Vierges », preuve s’il en était besoin que les mouvements migratoires ne datent pas d’aujourd’hui ? Qu’une crise a dû les faire fuir ? Ou l’ennui. Ou la déprime. Ou une crise de confiance. Ou une désespérance vis-à-vis du mâle… Parce qu’elles ont bien dû se tailler pour qu’on en vienne à affubler nos rochers d’un nouveau blaze.

Bref, sur nos îles comme ailleurs la symbolique du sport est en marche. Comme celle des rêves inassouvis. Comme celle de la vie, avec ou sans filets (de pêche)…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 décembre 2005