Chronique du 15 décembre 2005

Le Maire de Saint-Pierre, madame Karine Claireaux, aura à son tour confirmé la position de la mairie lors du journal télévisé de RFO quant à la grève des trois éboueurs menée sous la houlette du syndicat CFDT : les deux parties s’étaient entendues pour s’en remettre à une médiation ; celle-ci a eu lieu, la mairie respecte son engagement et accepte les propositions du médiateur ; elle regrette que l’autre partie revienne sur sa position. Voilà maintenant trois jours que les sacs d’ordures ont été déversés devant l’Hôtel de Ville. Se posait bien sûr une question essentielle de salubrité publique à laquelle l’édile de la commune se devait de répondre pour la santé de ses administrés.

Pour qu’une affaire se cristallise ainsi, disons-le au passage, à une échelle qui peut laisser tout observateur extérieur dubitatif, on comprend que le chemin des retrouvailles de par le monde sur la multiplicité des sentiers des grandes divergences soit semé d’embûches.

Jeter à la poubelle tout retour aux justes proportions ne risquait-il pas de grossir les déchets de la communication ? Fallait-il attendre la grand messe de Noël pour trouver le sac et la cendre ?

Les grévistes en ont décidé autrement puisqu’ils ont annoncé qu’ils suspendaient leur grève pour tenir compte notamment des nuisances occasionnées de plus en plus mal ressenties.

Quant au problème plus général du traitement des déchets, n’est-il pas susceptible d’évoluer compte tenu des démarches prometteuses auprès de Terre-Neuve, ce qui peut avoir un effet sur le ramassage lui-même des ordures ménagères, voire le tri incontournable.

La question est posée. En attendant les riverains incommodés par l’amoncellement des déchets pourront respirer. Un air pur ? Là réside une autre interrogation…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 décembre 2005