Chronique du 3 décembre 2005

Pour l’analyse politique on attendra ; motus généralisé en ce 2 décembre 2005 suite à l’annonce inopinée de la démission de monsieur Marc Plantegenest du poste de président du Conseil général.

Reconnaissons que le démissionnaire lui-même aura étalonné le LA ; il invite « les personnalités du canton » – permettons-nous les guillemets -, à une grande mise en musique de « l’adieu aux armes », le 27 décembre 2005.

On peut comprendre la sage décision pour l’opposition de ne pas s’enferrer dans des commentaires au vu d’une théâtralité aux cent actes divers et dont la scène est insulaire. (c’est pas beau les réminiscences ?)

Le peuple attendra quant à lui d’être gouverné. Mais qu’est-ce que gouverner veut dire ?

Ne sommes-nous pas manipulables – ou manipulés – du fait de notre passivité voire de notre asservissement, avec délitement de l’âme à la clef ? N’oublions pas que le silence des agneaux se solde toujours par de grands coups de pied occultes au derche ou par le mépris de ceux qui ont la trouille de les assener.

Pendant ce temps, chacun bossera du dos face à l’augmentation du coût de la vie, au tassement plus que sensible de la marge de manœuvre de la classe moyenne constitutive de la population active de l’Archipel, à l’appauvrissement des plus pauvres.

En avant l’augmentation des charges, place à la grogne apéritive, des jeux pour tout le monde, et en avant la galère…

En avant, en avant, en avant…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
2 décembre 2005