Chronique du 8 décembre 2005 (2)

Gilles de Robien, ministre de l’Education nationale, l’a annoncé, la méthode globale pour l’apprentissage de la lecture est désormais interdite. Très bien, sauf que, disent les syndicats, les enseignants et les parents, elle n’était plus appliquée depuis belle lurette. (2% sur la masse des enseignants de CP) Comme le relève Libération dans un article du 8 décembre 2005 : « A propos de la réaction des syndicats qui assurent que la méthode globale a été abandonnée depuis longtemps » le ministre aura répondu : « C’est une méthode élégante de dire qu’ils ne s’opposeront pas à ma décision » Une méthode globale en quelque sorte, pour illettrés, peut-être…

Dans la lignée de Gilles de Robien, fendons-nous de quelques propositions, sans plus réfléchir qu’un ministre :

Il sera interdit de laisser une porte ouverte en plein champ.

Une île devra être entourée d’eau.

Un couple sera composé de deux personnes.

Un porteur de balivernes ne pourra prétendre au titre de philosophe.

 C’est plus dur déjà…

 On est loin du niveau de l’interdiction de ce qui n’a plus cours.

 C’est vrai.

 Continuons.

Tout homme debout ne pourra rester assis.

 Alors là c’est compliqué…

 Un ministre n’est-il pas le plus souvent assis ?

 Sauf quand il est debout, devant les députés à l’Assemblée par exemple

 Auquel cas l’opposition essaie de l’asseoir…

Revenons donc à quelques recommandations plus simples :

L’école pour tous ne sera pas celle de quelques-uns.

Sauf… pour les privilégiés…

Qui ne seront pas traités globalement…

Surtout en ce qui concerne la lecture…

Car Gilles de Robien ne serait pas content, surtout si on va plus loin qu’une lecture rapide des recommandations « tartes à la crème »…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
8 décembre 2005