Chronique du 8 décembre 2005

Tiens, pour une fois, je vais citer un premier ministre à la Une.

« Dans notre pays, a dit Dominique de Villepin, il n’y a pas une mémoire, mais des mémoires. Ces mémoires, elles sont à vif, parfois même écorchées, souffrantes. Nous devons prendre en compte le regard de chacun, l’expérience, l’itinéraire de chacun », a-t-il déclaré sur France Inter, « dans un souci d’apaisement » comme le rapporte Reuters.

La notion de « rôle positif de la colonisation française » inscrite dans l’article IV la loi de février 2005 est contestée ; le ministre de l’Intérieur a dû reporter sa visite dans les Antilles.

Car dans notre Histoire de France, il est des pages différentes – c’est aussi le cas à Saint-Pierre et Miquelon -, ce qui n’enlève rien à l’identité commune qui se nourrit aussi des différences. Chose que l’obstination politique impériale s’obstine la plupart du temps à voir.

A moins que le premier ministre ne soit en train d’entrouvrir la porte de la sagesse…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
8 décembre 2005