Histoire de chanter Noël

Tu sais à quel point je suis guidé par un esprit de dérision, ô lecteur qui m’accompagne au fil des pages de la vie internétisée. De l’auto-dérision aussi, car l’écriture chronique a ses limites, une floraison, ses pétales qui fanent, ses inaperçus, ses sans lendemains. Qu’importe ! Le rire n’est-il pas le propre de l’homme, comme l’a souligné Rabelais avant de nous livrer la Geste (eh oui, il fut un temps où l’acception féminine de ce mot fleurait bon l’épopée) de Gargantua ?

Rire qui décoiffe ou qui décape, qui époussette les neurones… Aussi m’en souviens-je – puisque je l’avais noté – d’un 19 décembre 1992. J’en eus plein la caboche tout à coup des chants de Noël, de Nicole Rieu, du petit renne au pif rouge et du petit Jésus en culotte de velours.

Alors, pour partager avec toi, mais à ma manière, cette période festive, je te livre pour ton téléchargement perso une chansonnette d’occasion, gambergée alors, enregistrée le 10 décembre 2005 à deux doigts du clavier qui m’aguiche vers toi, en guise d’amuse-gueule avant ta crise de foi… Car n’oublie pas, si tu y crois, ce n’est pas toi qui diriges, mais ce « Lui » qui veut que chaque année à la même époque tu accroches tes boules au sapin qui luit et fait palpiter le cœur de qui commerce. Ah ce p’tit Jésus ! Quel foin pour une histoire de paille !

Je ne sais pourquoi, je me suis dit : Et s’il était mort le divin enfant ? Comme ça…, pour rire…

Tu m’excuseras si je n’ai pas mis de papier cadeau. Mais Internet n’est-il pas un bon moyen de préserver nos arbres ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
10 décembre 2005

Chanson : “Il est mort le divin enfant” – Paroles et musique, H. Lafitte, 19 décembre 1992 – enregistrée le 10 décembre 2005