Chronique du 11 janvier 2006 (2)

Un mineur interpellé en état d’ébriété, et voilà le patron du Joinville condamné le 10 janvier 2006 à 1000 euros d’amende et le père qui écope quant à lui d’un mois de prison pour défection parentale.

Une décision de justice qui risque fort de bousculer des habitudes noctambules bien ancrées sur l’Archipel au point de mettre chacun devant ses responsabilités. Désormais, d’annoncer le patron de la boîte de nuit, le contrôle de l’identité sera rigoureux à l’entrée. Mais, pourra-t-on se demander, sera-t-il fini le temps où un tenancier de boîte se fait engueuler par des parents furieux de voir leur progéniture éconduite sous prétexte par exemple d’un anniversaire qu’il fait bon fêter ? Car il serait trop facile de croire que tout se joue sur un appel d’air à sens unique au son de la disco.

Le patron du Joinville aura donc décidé de faire appel.

On ne peut toutefois que constater le manque de lieux pouvant répondre aux attentes d’une jeunesse qui a besoin de ballons… d’oxygène dans un monde qui porte haut les couleurs de l’interdit sans trop se préoccuper de ce qui fait défaut pour la bonne respiration des différentes couches sociales.

On n’osera imaginer qu’il s’agit là d’un manque de bouteille…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 janvier 2006