Chronique du 13 janvier 2006

L’hiver, cette année, fait preuve, pour l’instant, de clémence. Il n’empêche que le prix élevé du fioul domestique a des répercussions sensibles sur le budget des ménages. Une aide exceptionnelle de l’Etat de 200 000 euros a donc été octroyée. Mais il reste à savoir pour qui et comment.

« Afin de mettre en place ce nouveau dispositif (…), d’informer Radical Info, la publication du mouvement Cap sur l’Avenir, un recensement des personnes à faibles revenus est actuellement effectué. » Et d’ajouter : « Cette aide sera basée sur le « reste à vivre » ».

« Le reste à vivre … » La formule n’est-elle pas teintée d’humour, voire de cocasserie ? Tout n’est-il pas en en effet une question de temps ? De quoi claquer des dents, en espérant ne pas claquer tout court.

Il est certes précisé qu’il s’agit d’un calcul sur la différence entre les revenus moins les charges, ce qui permettra de déterminer certainement le « reste pour vivre », quel que soit l’espérance de vie du nécessiteux.

Il ne reste dans l’immédiat qu’à attendre. Mais tout dépend de la durée de l’immédiat, n’est-il pas vrai ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
13 janvier 2006