Chronique du 16 janvier 2006

En France, il fait bon parler d’économies sur le dos… de ceux sur qui on a l’habitude d’économiser, pardi, vu qu’ils en ont l’habitude.

Tu connais sans doute Le Clémenceau, ô lecteur, ce porte-avions si amianté que personne ne veut y mettre les doigts. C’est te dire. Voilà des jours qu’il est en route pour l’Inde. Désamiantons, d’accord, mais chez les autres, d’accord, mais chez les autres, au-au-autres…

Mais voilà que « La Cour suprême d’Inde a provisoirement interdit au porte-avions français “Clemenceau” l’accès au chantier d’Alang, dans l’Etat du Gujarat, où il est censé être désamianté », comme nous le dit l’agence Reuters en ce 16 janvier 2006.

« Désamiantons », « désamianté », dont, soit dit en passant mon dico microsoftien s’obstine à me dire qu’il n’est pas dans le dictionnaire, alors que « microsoftien » ne recueille aucune remarque. A se dire que le dico a dû être fait par des Canadiens. Tu sais, ce pays de l’amiante…

« Le Clemenceau est actuellement en route pour l’Inde », nous dit-on encore.

Pauvre radeau qui nous méduse.

Mais qui paie ? sonné-je tel un trompette… de Géricault.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 janvier 2006