Chronique du 16 février 2006

Le numéro 230 – édition février 2006 – du Vent de la Liberté, journal du mouvement Archipel Demain, sort de l’ordinaire, d’une part parce qu’il est plutôt étoffé, qu’on nous y présente les vœux pour une nouvelle année déjà bien amorcée, qu’il comporte une interview fort policée avec le lieutenant-colonel Joubert de la Gendarmerie – non, ne te gendarmes pas -, qu’il ne coûte qu’un euro, mais que nous entrons, d’autre part, de surcroît, d’arrache cœur et d’arrache-pied, dans la campagne électorale localement cantonnée.

Et le député d’écrire fort justement – j’adhère (allez, prends-en ton parti) à ses propos : « N’en doutons pas, nous ne manquons pas d’atouts pour nous en sortir et dans les grands moments difficiles, nous sommes capables d’occulter nos rivalités et nos divergences, car nous devons nous rassembler pour réussir, oublier la critique pour ne penser qu’à construire. »

Me voilà donc en train d’imaginer notre archipel demain. Celui d’aujourd’hui, foin de voile pudique, n’est-il pas parti en couilles ?

Constat trivial je l’admets… Mais chantons tant qu’à faire pour nous remonter le moral « Non, non, non saint Eloi n’est pas mort, non, non, non… »

Après tout, on peut débaptiser Saint-Pierre, ce qui, par ces temps religieux, ne manquerait pas de sel. A condition de ne pas lui substituer l’appellation des « Onze Mille Vierges » d’antan ; nous ne serions pas crédibles…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 février 2006