Chronique du 26 février 2006

L’électeur aura donc été intrigué de recevoir, au lieu d’une plate-forme électorale un Plan de Développement pour Saint-Pierre et Miquelon, dans la lettre d’information… de la Préfecture. Une bonne initiative si l’on se réfère à la notion même de développement – l’Archipel en a besoin pour retrouver un dynamisme perdu -, mais un timing qui peut dérouter alors que les élections au Conseil général se profilent et que le berné de demain – pardon, l’électeur -, attend toujours les projets des différentes listes qui solliciteront nos suffrages.

De là à se dire que peu importe les projets puisque les grandes lignes sont déjà arrêtées et qu’on ne doit se référer qu’à la bouille des candidats, selon la bonne vieille méthode de ce qui a le plus souvent prévalu dans les marchés de dupes.

Le programme est là ; il suffirait de sélectionner les acteurs et les élections se résumeraient donc un casting, les heureux élus de mars 2006 n’ayant plus qu’à interpréter une pièce déjà écrite.

Il est vrai que les principes qui nous présentés ne peuvent guère souffrir de grandes objections. Quelle sera désormais la marge d‘originalité des prochains bretteurs ? Se disputeront-ils des sièges ou un programme ?

L’économie du pays souffre certes d’un manque de poisson, mais elle ne manque pas de sel.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
26 février 2006