Chronique du 21 mars 2006

La population a tranché : deux tiers des électeurs ont choisi la liste d’Archipel Demain contre un tiers pour celle de Cap sur l’Avenir. Bravo aux gagnants, chapeau aux vaincus ; la dignité était de mise sur le plateau du grand soir.

Il reste que l’Archipel a besoin de faire sien le changement possible des mentalités pour le respect des divergences, car là se révèle la bonne santé d’une société démocratique, celle que nous avions sans doute perdue.

Mais les lendemains qui chantent ou déchantent ne se ressentent pas uniquement chez les porteurs de drapeaux ; au sortir de tels rendez-vous chargés d’attente, de stress, d’adrénaline et d’émotion, les retombées peuvent aussi se faire sentir dans la banalité du quotidien. Les prises de position sont aussi malheureusement souvent le fruit de la recherche de positionnements personnels. Marcher sur l’autre devient alors inéluctable. Faire preuve de grandeur ! Respecter ce que chacun peut apporter à l’œuvre collective en fonction de ses compétences et de son travail. Là se trouve notre véritable défi : montrer, démontrer que sur l’Archipel nous entrons enfin dans un âge plus responsable ! Que nos îles deviennent vivables aujourd’hui !

Aussi, ô lecteur, te proposerai-je de colporter, si cela te sied, cette proposition d’un comité de vigilance anti-brimades, avec une représentation politique, syndicale et citoyenne représentative. Tout excès donnerait lieu à publication et le coupable de dérives invité à accomplir gratos quelques journées de dévouement pour le bien de tous.

Que nos îles arborent le sourire et le respect de la différence ! Auquel cas il ne sera guère besoin d’un tel échafaudage. Il y aura quoi qu’il en soit des chroniqueurs pour épingler les excès.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
20 mars 2006