Chronique du 23 mars 2006 (2)

Alors que la nouvelle équipe au Conseil général n’est pas encore installée, les esprits sont troublés. Difficile de savoir comment retrouver la sérénité qui doit prévaloir pour aborder les défis qui nous attendent. Le paradoxe n’est-il, pas dans le choix d’une démarche sous le sceau de l’ultimatum, que l’on justifie ainsi le maintien d’une force dont on réclame le départ, sachant que toutes les dérives sont possibles quand on joue avec le feu ?

Pendant ce temps, les problèmes réels qui auront alimenté la réflexion de tous les candidats à la relève semblent oubliés. Tout au moins sont-ils escamotés.

Dans le contexte qui prévaut sur le territoire métropolitain en ce moment, comment le député de l’Archipel peut-il espérer être écouté par des ministres qui ont d’autres choix à fouetter et qui ne peuvent qu’être désarçonnés par un membre de leur bord empêtré dans des prises de position qu’ils ne comprendront pas ? Attention par ailleurs à ce qui peut s’apparenter au populisme.

Face à cela, les gardes à vue perçues par la population comme disproportionnées au regard de fauteurs de troubles apparaissant comme intouchables, ne pouvaient être que provocatrices.

Sortir de cet imbroglio ne sera donc pas facile. Une lourde responsabilité pèse sur les épaules des protagonistes.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
23 mars 2006