Chronique du 27 mars 2006 (3)

La sagesse aura donc prévalu. Faut dire que la tension était de plus en plus évidente sur des îles où les caprices de la météo suffisent pour malmener la « zénitude ». Suite à l’affaire déclenchée par une regrettable affaire de perte de repères pour certains garants de l’ordre, le peloton de gendarmerie mobile est définitivement rapatrié. Il reste bien sûr à se montrer à la hauteur de ce que le député mettait en exergue en parlant de la population qu’il représente, sa tradition pacifique et respectueuse envers l’autre.

Saluons la décision et le courage de ceux qui auront su gérer… l’ingérable ! Difficile de sortir d’une telle impasse sans mouiller sa chemise. Chacun ira de son commentaire. Mais l’important est que le respect mutuel l’ait emporté. Le député aura sans conteste été écouté ; d’autres acteurs – rendons hommage au Préfet – seront intervenus pour que Paris prenne toute la mesure de ce qui contribuait à rendre l’air de nos îles irrespirable.

Il n’en reste pas moins que « rien n’est jamais acquis à l’homme, ni sa force, ni sa faiblesse… », comme aura su le condenser un poète. Oeuvrons désormais sans nous en gendarmer pour redorer le blason de l’Archipel ; il y a du boulot en perspective.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
27 mars 2006