Chronique du 26 mai 2006

Ainsi donc le sénateur de l’Archipel se sera avancé en sortant d’une réunion à Paris en pensant pouvoir affirmer un avenir à la noix (de Saint-Jacques) pour Miquelon. L’entreprise est plus sur ses réserves. Normal, elle attend des fonds.

Aura-t-on vendu la coquille avant de l’avoir vu grandir ? Qu’importe ! Il faut mettre le cap… Mais sur quoi au juste ?

Car il faudrait désormais des scientifiques, voire des chercheurs, pour accompagner l’aventure. La charrue aurait-elle été mise avant les bœufs ?

L’espoir l’aura donc emporté sur la prévoyance et l’aujourd’hui n’est peut-être qu’un lendemain qui déchante.

Pas question toutefois de s’en tamponner le coquillard. Difficile de rester dans sa coquille. Une question peut hanter celui qui essaie de confondre : par-delà la recherche des espèces sonnantes (non trébuchantes), les techniques mises en œuvre dans la rade de Miquelon ont-elles la durabilité du développement pérenne toujours recherché ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
26 mai 2006