Chronique du 15 juillet 2006

« Un des meilleurs dir’cab de Paris », aura dit Jean-Louis Borloo de Jean-François Carenco, son directeur de cabinet. Difficile de s’en séparer. Mais c’est chose faite ; Jean-François Carenco est nomme préfet de région en Haute-Normandie. Une belle carrière pour un préfet « considéré par tous comme «loyal et républicain» comme le mentionnait Le Figaro dans un article du 22 juin 2006, mais aussi « marqué à gauche », ce qui faisait de lui un élément clef du ministère mené par une forte personnalité également, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement. Occasion de remarquer que les réalités de la vie politique dépassent les clivages dont on nous bourre si souvent le mou.

Mais qui pouvait remplacer un tel maillon fort de ce cabinet ? La réponse est désormais connue ; il s’agit… d’Albert Dupuy, désormais « ex » préfet de Saint-Pierre et Miquelon, comme son prédécesseur auprès de Jean-Louis Borloo.

L’Archipel ne peut qu’être heureux de suivre le cheminement positif de ces deux personnalités qui auront été appréciées sur nos îles pour leurs qualités relationnelles, dans le respect de notre réalité ultra-marine.

Saint-Pierre et Miquelon serait-il en passe de devenir « L’ENA » de terrain, là où l’on fait ses preuves pour permettre l’émergence éventuelle de vrais responsables ? Notons également, pour la bonne bouche, que pour entrer dans un tel tableau d’honneur, il faut être « hors cadre », ce qui ne peut qu’alimenter la réflexion de nos têtes trop souvent formatées en sciences politiques.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 juillet 2006