Chronique du 3 août 2006

Difficile à Saint-Pierre et Miquelon de consacrer l’action collective au devenir des doigts de pied en éventail en cet été 2006, avec un mois de juin embrumé à 100% et un mois de juillet qui n’aura fait que quelques clins d’œil ensoleillés. Autant faire le mort, se dira-t-on et attendre la résurrection.

Pas étonnant dans cette absence d’ensoleillement que le Conseil municipal de Saint-Pierre se soit consacré aux allongés devant l’Eternel, en revoyant quelques dispositions de la colline au farniente. Plus question de se faire encaver – il s’agit n’est-ce pas, de mise en bière – sans la présence d’une autorité municipale. Et les petites maisons de l’au-delà ne devront pas dépasser 2,60 mètres par 1,15… Les châteaux en Espagne n’ont pas le droit de cité outre-tombe.

Par ailleurs, les chiens auront le droit d’aller se recueillir sur les tombes, mais en laisse. Ne laisse pas pisser, faut pas cracher sur les bonnes nouvelles.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
3 août 2006