Chronique du 14 septembre 2006

Parlons de ce qui va bien, ce qui est paradoxal, tu l’avoueras, un soir de tempête quand le vent est enfin venu à partir, paradoxalement lui aussi. Tout d’abord, les travaux d’adduction d ‘eau dans le bas de la ville ont porté leurs fruits car des quartiers traditionnellement inondés, comme celui de la quincaillerie Derible, sont restés au sec, malgré la pluie et toutes choses égales par ailleurs.

Et puis ce matin j’ai rencontré un professionnel du tourisme heureux de sa saison alors qu’il exerce dans le secteur privé. Festival des Déferlantes, fête basque auront été un atout. Preuve s’il en était besoin que les succès peuvent anticiper la visite d’un ministre du tourisme dont tout le monde aura été ravi d’apprendre qu’il existait. D’ailleurs, à peine rentré à Paris, ne l’avons-nous pas vu immédiatement au boulot ? Le label « tourisme» n’est-il pas davantage synonyme de travail, à la différence du ministère du temps libre de l’époque glorieuse, celle où l’on se berçait encore d’illusions ? « P’tite fleur fanée » aurait-on envie de chanter dans un tour d’esprit vagabond.

Car ne serons-nous pas confrontés bientôt au choix entre la vie en bleu ou la vie en rose ? Pour quoi faire ? Là est une question.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
13 septembre 2006