Chronique du 9 septembre 2006 (2)

C G, deux consonnes symboliques de toute notre existence au point que toutes deux ne font plus qu’une, indissociables dans la même unité qui nous caractérise dans notre spécificité. L’une ne va toutefois pas sans l’autre ; leur discrimination phonétique permet la compréhension de l’ensemble, G G donnant, tu l’imagines, dans notre corpus linguistique insulaire, un tout autre sens.

Laissons-nous toutefois aller, l’espace d’une chronique, à la confusion des phonèmes. N’obtiendrait-on pas :

 Avoir le couteau sous la gorce ?

 Avoir le cœur dans la gorce ?

 Faire des gorces chaudes ?

 Prendre à la gorce ?

 Faire rentrer les mots dans la gorce ?

 Rire à gorce déployée ?

Ce qui provoquerait, n’en doute pas, un océan de malentendus, voire une tempête de protestations, qu’un ministère de la mer ne suffirait pas à apaiser, à moins de quelque huile sur l’écume des jours, toujours efficace sur la grande (peur) bleue…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
9 septembre 2006