Chronique du 16 novembre 2006

Il y a du déchet dans l’écotaxe. Rendue obligatoire, voilà qu’elle touche les produits importés à saint-Pierre et Miquelon alors que notre statut donne lieu à notre propre régime fiscal. Avec 35% de droits sur un téléviseur au lieu de la TVA française (19,6%) – auxquels il faut ajouter le coût du fret -, ne crevons-nous pas déjà l’écran ? Mais l’environnement nous concerne, observeras-tu ô lecteur, ce dont je conviens illico. Sauf que la mesure ne résout pas le problème de nos déchets et en particulier l’élimination, le retraitement, le renvoi des produits concernés par l’écotaxe susvisée, le coût du transport à l’importation étant déjà si élevé qu’on imagine mal les distributeurs récupérer les produits dans l’autre sens.

Faudra-t-il taxer la quadrature du cercle, source de toutes les pollutions, y compris des neurones surchargés de la décharge publique ?

Les spécificités, à ce stade, ne demeurent-elles pas intraitables ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 novembre 2006