Chronique du 2 novembre 2006

La population aura donc été témoin, une fois de plus, d’une bourde administrative qui aurait pu, vu la qualité des responsabilités assumées, être évitée. Le contrat sur un demi-poste d’assistant kiné au Centre hospitalier François Dunan, vu comme un échafaudage de complaisance, aura donc été annulé, à la demande même de la bénéficiaire, qui est peut-être victime d’un dispositif mal géré. Le non-dit ne peut que laisser place aux conjectures mais on ne peut s’empêcher de penser que les subalternes sont ceux qui trinquent, en général.

Satisfaction donc du côté syndical, déception exprimée de la part du président du conseil d’administration, président du Conseil général, au-delà d,ue satisfaction quant à la décision prise pour sortir de l’impasse, pour une situation abracadabrante qui ne pouvait en effet que susciter l’incompréhension. Comment en effet peut-on agir avec une telle légèreté (je résume) dans un contexte social insulaire tendu ? de s’interroger le président. Pour mettre de l’huile sur le feu, rien de mieux en effet. Tentation souvent grande dans l’exercice du pouvoir technocratique ? Le Pouvoir politique aura exprimé son désaveu. Reste à s’interroger sur la viabilité de telles divergences entre un président de conseil d’administration et un directeur chargé de mettre en œuvre les orientations retenues par l’instance supérieure, la tutelle ne devant intervenir que sur la régularité des opérations retenues, sans se départir de son rôle d’interface avec le ministère concerné à Pantruche.

Le rapport à l’Outre-Mer ne coule pas de source. Négliger les sensibilités de terrain chargées d’un historique qui dépasse les individualités ne peut qu’avoir des effets négatifs. Plus que jamais le respect est à l’ordre du jour. Perdre de vue cette déontologie ouvre la porte aux turbulences destructrices. Il reste toujours des cicatrices humaines chez les acteurs malgré eux difficiles à effacer.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
2 novembre 2006