Chronique du 9 novembre 2006

Sans doute ai-je eu envie cette fois de changer l’angle du chroniqueur. Point de fantaisie aujourd’hui, ne t’en déplaise. L’émission « Soirée Pays » consacrée au sort des personnes âgées sur l’Archipel avec, sur le plateau, Catherine Hélène de l’Association « Restons chez nous, Jacqueline André, présidente de la CPS et Stéphane Artano, président du Conseil général, mérite bien d’être saluée, par respect pour les personnes concernées, de plus en plus nombreuses, confrontées à une réalité complexe, mais aussi pour le travail mis en œuvre par des personnes passionnées, dévouées à la cause des autres, au sein du monde associatif.

Le ton était à l’échange mesuré, sur la base du constat de besoins incontournables et diversifiés au cœur d’un défi majeur à relever pour une communauté archipellienne qui veut préserver son âme. Par-delà les tâtonnements ou les insuffisances, force est de reconnaître que les avancées sont là. Impossible par ailleurs de ne pas prendre en compte la difficulté de la tâche pour les responsables. Derrière chaque réponse possible se pose inéluctablement la question des coûts. Il s’agit donc de trouver l’équilibre entre les arguments économiques et la dimension sociale et humaine des solutions à mettre en œuvre. Toute action qui oublie l’humain n’a pas sa raison d’être. Au sein d’une réalité insulaire, cette perception s’impose avec une évidence accrue. Chaque échec est lourdement porté.

Travailler avec les acteurs de terrain pour une synergie entre les différents intervenants fait donc partie des priorités, si l’on retient un des messages clefs de la soirée. L’impératif de « vieillir avec dignité » était assumé par les trois invités.

De quoi contribuer à la réflexion de tous pour les sens fondamentaux de la vie…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
8 novembre 2006