Chronique du 23 décembre 2006

Inspirons-nous du modèle « ardillier », histoire de qualifier ainsi, – suite aux récentes décisions quant à l’aménagement de la place du même nom à Miquelon -, la démarche de convergences pour la mise en œuvre de projets d’envergure appuyés sur des dossiers bien assis, à l’échelle de notre archipel microcosmique. Ainsi pourrions-nous par exemple concevoir l’utilisation et aménagements subséquents de la zone dite du barachois à Saint-Pierre, de la poste à l‘ancien aérogare. Imaginons tous les partenaires possibles – concepteurs, utilisateurs, financiers – impliqués dans une même vision du développement pour un espace agréable, propice au promeneur en quête de relâche ou de touriste en quête de point d’accroche, dans une convergence des perceptions que l’on vienne de la mer ou de la terre, pour une gestion durable et respectueuse de notre cadre de vie, en quelque sorte.

Car les travaux publics, si nécessaires pour notre activité économique, ne sont-ils pas trop souvent une succession de chantiers éclatés privés d’une orientation centrifuge de nos lubies centripètes, sans parler des initiatives privées vouées au même cheminement du fait même de leur parcellisation ?

C’est ainsi que faute de mieux l’on aura assisté à l’extension d’un front de mer administratif, sans doute représentatif du cœur qui nous fait battre. Mais peut-on imaginer d’autres types d’aménagements dans ce qui peut être encore mis en oeuvre ?

Ne s’agirait-il pas de donner l’impulsion à une dynamique qui nous donnerait du cœur au ventre ? Il faudrait, n’en doutons pas, mettre les bouchées doubles…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
22 décembre 2006