Chronique du 15 janvier 2007

Mi-janvier : un demi mois dont on n’aura plus à se préoccuper, un demi mois blanc en quelque sorte, malgré l’absence de neige partie sur les terres de Schwarzenneger, et qui aura permis à l’Archipel de vivoter dans son ronronnement habituel, policé, asservi (comme les freins).

Pourtant, ne sommes-nous englués dans une « crise économique » comme des goélands mazoutés ?

C’est ce que met en exergue – goélands mis à part – la Fédération des entreprises du bâtiment dans un feuillet pour la bonne bouche sur les comptoirs des boulangers en ce 15 janvier 2007.

Le financement de la commande publique ayant baissé, la part salariale et fourniture ayant augmenté parallèlement, on comprend que le secteur (patrons moins les salariés, si l’on retient le calcul) tire moins son épingle du jeu. Mais peut-on soupçonner l’Etat de ne pas accorder suffisamment d’attention à l’enveloppe BTP, alors qu’on a souvent le sentiment que le volume de travail réparti prime sur sa finalité ? « L’ensemble de la classe politique en présence sur cet Archipel doit travailler dans l’intérêt général sans avoir peur de mal paraître devant l’Etat ». lit-on dans le document. Etre ou paraître, là serait donc la question, ce qui rejoint bien évidemment la réflexion possible sur une identité en déconstruction

Il ne resterait donc à trouver que des arguments béton pour repartir sur de bonnes bases.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 janvier 2007