Chronique du 17 janvier 2007 (2)

Les guéguerres locales amorcées ces dernières années ne sont-elles pas en train de nous entraîner dans le gouffre ? Des rivalités d’entreprises entraînées dans le flot des batailles procédurales trouvent un point d’orgue – avant les grandes eaux – avec l’affaire du barrage du Goéland.

Pourra-t-on continuer à se défausser sur ceux qui ont au moins le mérite de trouver les financements afin de pallier les urgences ? A l’impossible nul n’est tenu et nous nous trouvons progressivement… au pied du mur.

Nous renouvelons donc le genre des craintes gauloises, le « béton » des incompréhensions ayant occulté le ciel. Etrange situation où l’on craint soudain que tout ne se dérobe sous nos pieds. Au-delà de l’évacuation immédiate d’une douzaine de riverains, c’est tout un équilibre de vie dans un espace restreint qui est malmené. Les réserves d’eau ne sont-elles pas menacées ?

S’il faut en revenir à des vœux de début d’année, allons-y pour que tout ce méli-mélo se décante et que la sagesse finisse par couler… comme eau de source, car sur le terrain la prise de conscience est plus grande qu’on imagine.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
17 janvier 2007