Chronique du 24 janvier 2007

L’Archipel retrouve son identité… hivernale. Ouf ! Je te suggère donc, ô lecteur, de t’ouvrir une page blanche dans ton traitement de textes préféré et surtout de ne rien écrire, histoire de t’imprégner de cette immense sensation de bien-être face à l’immaculé du vide. Ouvre la fenêtre, ça enrichira l’ambiance. Et si par malheur tu te trouves dans un pays chaud, imprègne-toi de ton frigidaire.

Délices du coup de temps, imprévu bienvenu de la fermeture des écoles primaires, destins noirâtres emportés dans le maelström du poudrin, doubles points bigleux sur roues émergeant de nulle part, sons amortis, confort des intérieurs, cocon protecteur des bureaux, grondement soudain des engins déblayeurs, doux repli sur soi…

Omniprésence de la télé qui se moque de ton hiver, échappatoire de l’internet… Désarroi des habitudes bousculées ? Agacement face aux manifestations d’une dimension terrestre que l’on aurait tendance à oublier ?

Je te laisse, ô lecteur. Il faut que j’aille pelleter devant ma porte.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
24 janvier 2007