Chronique du 26 janvier 2007

Notre statut évolue. Désormais, le Conseil général de Saint-Pierre et Miquelon s’appellera, dans sa composition actuelle et les rendez-vous électoraux à venir, « Conseil territorial », élu pour 5 ans, durée qui s’appliquera toutefois à partir du renouvellement de mars 2012, nous alignant ainsi dans la définition avec les nouveaux venus dans ce genre d’habit taillé sur mesure, Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Que de saints toilettés ! La Commission permanente devient le « Conseil exécutif » et, nouveauté qui aura retenu mon attention, ô lecteur, « le conseil économique et social prendra le nom de « conseil économique, social et culturel ». Tu auras repéré le dernier adjectif. « Ce conseil économique, social et culturel rassemblera les acteurs socioprofessionnels, qui jouent traditionnellement un rôle important dans la vie de la collectivité, et sera un interlocuteur privilégié du conseil territorial ».

On peut donc espérer que la dimension culturelle, élément clef de notre identité, puisse être mieux prise en compte dans la définition de nos priorités. Force est de constater qu’en-dehors de déclarations de principes, cet axe aura été négligé, toujours perçu comme accessoire, davantage associé à une perception surannée du « divertissement » plutôt qu’un élément constitutif de notre devenir.

Plutôt que d’imaginer des châteaux en Espagne et autres casinos à haute dérogation ajoutée, formule pour cette dernière exploration, qui aura été rejetée par l’Assemblée, puisons dans nos propres forces, à condition de les identifier et… d’y croire. Foin de rêveries entre roulette et tapis vert…

Mais sans doute s’agirait-il là d’une véritable révolution… culturelle ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
25 janvier 2007