Chronique du 9 janvier 2007

Le début de l’année 2007 aura donc été marqué par le transfert des médecins généralistes du Centre hospitalier François Dunan au Centre de Santé de la CPS. Les incompréhensions entre les syndicats et le Conseil d’administration du premier qui aura donné son aval à ce transfert demeurent, les patients quant à eux pouvant facilement rejoindre l’analyse d’un des médecins transférés sur le confort du nouveau lieu et la confidentialité renforcée. Pour qui aura traîné ses fesses sur une chaise dans le couloir de l’attente ouvert à tous les regards inquisitoriaux, pas besoin de faire un dessin.

Il n’en reste pas moins pour l’observateur le constat d’un malaise patent. N’aurait-on pas sous-estimé l’impact psychologique d’une telle décision aux effets corollaires de dernière minute auprès d’un personnel qui voit le départ des médecins comme une amputation majeure de la raison d’être d’un hôpital qui aura toujours assuré ce service ? On ne tourne pas une page aussi importante de notre histoire insulaire d’un seul mouvement du pouce ou de l’index.

Des maladresses auront été commises de part et d’autre. Difficile alors de se faire une opinion. N’a-t-on pas mis la charrue avant les bœufs en mettant en branle tout un plan de reconstruction d’une structure dont on aura fait évoluer la finalité en cours de route ? De quoi se payer des migraines à se demander s’il faut faire appel à un généraliste ou à un spécialiste auquel cas on ne sait plus où donner de la tête.

Mais notre quotidien ne se nourrit-il pas de ces points de crispation qui finissent inexorablement par tomber dans l’oubli ? On voudrait espérer que ce soit toujours pour le meilleur…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
8 janvier 2007