Chronique du 16 février 2007

Et si nous allions vers un Sarkozy – Bayrou au deuxième tour des élections présidentielles ? N’y aurait-il pas là de quoi réveiller certains medias enfermés depuis des mois dans une autre dualité qu’ils auront contribué à forger et – qui sait? – à progressivement décrédibiliser ?

Force est de reconnaître en cette mi-février 2007 que Nicolas Sarkozy mène sa barque d’une poigne assurée, à l’inverse d’une Ségolène Royal quelque peu déboussolée. Le camp socialiste en arrive même à afficher un amateurisme à couper le souffle de nombre des partisans dits « de gauche » et qui ne se retrouvent pas dans ces cacophonies.

Contre vents et marées, François Bayrou rassure par sa stature d’homme d’Etat. A l’inverse d’une mise en scène de « démocratie participative » peu crédible au vu de ce dont elle aura accouché, l’écoute de François Bayrou est prise au sérieux. N’est-on pas frappé chaque fois par sa capacité d’écoute et de synthèse rapide ce qui contribue à la formulation de réponses qui retiennent immédiatement l’attention ?

N’est-on pas dans la situation où pour la première fois en France le jeu traditionnel des déterminismes manichéens est troublé ?

Il y aurait là de quoi redonner du sens à cette rencontre capitale pour un pays déstabilisé et qui peine à retrouver un nouveau souffle, comme si les incertitudes à l’échelle microcosmique de Saint-Pierre et Miquelon se transposaient dans l’ensemble plus vaste du grand vaisseau national.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 février 2007