Chronique du 1er février 2007

Je n’ai pas trop saisi, mais peut-être ai-je perdu le fil (de l’eau). Voilà notre Maire de Saint-Pierre sur le plateau de RFO pour parler du budget de la Commune suite à une première réunion officielle consacrée à un débat d’orientation budgétaire. Chacun aura pu apprécier son attention pour ne pas accentuer la pression fiscale. Dans le cas contraire, un autre barrage eût pu céder, plus global celui-là, dans un contexte très fragilisé où chacun peut sentir sur ses pompes une économie qui prend l’eau au risque de couler un jour le navire… Une prise de position stabilisante, par conséquent, même si, sur les hauts-fonds, l’on peut craindre pour de nouvelles gîtes, quels que soient les programmes informatiques chargés d’analyser l’inclinaison du navire.

Mais l’explication donnée sur la répartition des charges pour une meilleure lisibilité n’aura pas apporté l’éclairage sur l’évolution de la masse globale. D’où une perplexité globalement inchangée… N’est-on pas tout simplement condamné à chenaler à la godille ?

La réponse à nos maux viendrait, nous dit-on, d’un redémarrage économique qui accroîtrait les rentrées douanières ? Certes. Mais n’a-t-on pas l’impression que sur le terrain politique l’on se trouve dans une situation pérenne de coups du sort subis, à l’instar de la rupture possible du barrage du Goéland ?

  Quelle est notre marge de manœuvre, mon capitaine ?

  Droit devant, sur les rochers, moussaillon.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
31 janvier 2007