Chronique du 2 février 2007

Tout d’abord, ô lecteur, permets-moi de saluer, en t’en causant, l’initiative heureuse prise dans le secteur du tourisme, de la publication de Tourism’Infos, un Bulletin d’information sur le tourisme », dont la vocation est de « de communiquer sur le tourisme et son actualité aux professionnels locaux et à toutes les personnes qui peuvent être intéressées par ce domaine d’activité. »

Une orientation dynamique qui ne peut que nous encourager à nous tourner résolument vers l’avenir avec la volonté de relever les défis et de surmonter les embûches.

Ce premier bulletin de février 2007 part d’un constat, celui d’une baisse d’activité dans le secteur pour 2005, baisse qui « a dû être pondérée par la multiplication des événements festifs, culturels et sportifs qui ont vraisemblablement permis d’attirer des visiteurs sur notre territoire, et donc de limiter le déficit attendu. »

Remarque qui mérite qu’on s’y attarde quelque peu : reconnaîtrait-on enfin l’importance pour le développement de ces événements ? La sagesse serait-elle au bout de la couline de nos égarements ?

« Quand les professionnels et les associations s’activent, les retombées se font sentir immédiatement. Le développement touristique ne peut se faire sans vous ! » lit-on encore.

Mais la réciproque est vraie. Pour que les actions s’inscrivent dans la durée, il est essentiel que les responsables de la Collectivité s’impliquent pleinement dans ce déploiement en n’omettant pas de s’interroger sur les freins trop souvent constatés, sur les manques au niveau des infrastructures qui pourraient alimenter une mise en perspective sur plusieurs années et autres données qui mériteraient d’être approfondies, sur les conditions d’une véritable consolidation des actions, sur la base d’une saine évaluation pour corriger le tir quand cela est nécessaire. N’a-t-on pas trop souvent sombré dans le déraisonnable ?

N’est-on pas, par déformation et négligence, enclin à vouloir réinventer la roue alors qu’il suffit de tirer parti d’une écoute attentive des acteurs du terrain pour une mise en synergie des possibles ? La démocratie participative ne doit pas être vue comme l’apanage d’un dessein présidentiel ; elle peut être mise en œuvre quels que soient les degrés de la représentation. Pour notre archipel, elle serait une force centrifuge indéniable pour nous redonner du cœur à l’ouvrage.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
1er février 2007